David Perruchoud, responsable technique de l'Institut Central

Avec une maman déjà employée à l’Hôpital du Valais, où il effectue un premier stage à l’âge de quinze ans, David Perruchoud semblait avoir une voie professionnelle toute tracée. Comme souvent, la réalité a toutefois fait mentir la théorie et son parcours professionnel l’a longtemps entraîné en dehors du milieu hospitalier.

«J’ai d’abord entrepris un apprentissage de monteur-électricien à Sierre avant de passer une vingtaine d’années entre le téléréseau et Sierre-Energie, où je travaillais à l’éclairage public», détaille David Perruchoud. Arrivé à l’Hôpital du Valais en août 2011, après avoir répondu à une annonce pour un responsable technique à l’Institut Central, il admet avoir eu «beaucoup de chance. Je suis curieux, j’aime apprendre. J’ai postulé, car ce poste était fait pour moi, il fallait être électricien et pouvoir gérer une équipe. J’ai voulu avoir des responsabilités et je les ai eues... Avant je changeais des ampoules, aujourd’hui j’ai eu l’occasion de faire un marché public à 350’000 francs», s’amuse-t-il.

Au quotidien, David Perruchoud gère une équipe de dix-sept personnes, dont plusieurs coursiers et réceptionnistes de l’Institut Central. «Ils transportent notamment les demandes d’analyses des médecins privés. Il s’agit d’un service à la clientèle très important et nous disposons d’une dizaine de personnes qui sillonnent le canton tous les jours. Même le samedi.»

Outre la logistique des transports, il s’agit également d’assurer l’entretien des installations de l’Institut Central. Et dans des laboratoires aussi bien équipés, ce ne sont pas les risques d’incident qui manquent. «Il faut évidemment suivre les indicateurs sans rien minimiser. Tout en gérant son stress et ne pas penser en permanence à ce qui pour- rait arriver, comme la température du «datacenter» qui augmenterait et ferait tomber toute l’informatique...»

En cas de feu, David Perruchoud reçoit ainsi une alarme directement sur son téléphone. «Dans ce cas, je me rends immédiatement à la centrale et je décide de déclencher ou non l’alarme.» La génératrice, chargée de produire le courant électrique nécessaire au bon fonctionnement de l’hôpital en cas de panne sur le réseau, constitue un autre élément névralgique à entretenir et à surveiller de près. «Si elle tombe en panne alors que l’on a besoin de son courant, c’est la catastrophe.»

Le téléphone portable de David Perruchoud est sous tension 24 heures sur 24. «Cela ne m’empêche pas de dormir. Mais je suis consciencieux et perfectionniste. Et s’il se passe quoi que ce soit, je vais voir sur place, on ne sait jamais.» Son rôle de responsable d’équipe, avec les tâches administratives inhérentes, l’éloigne pourtant quelque peu du terrain. «C’est vrai, mais j’essaie d’y être le plus souvent possible. Le contact avec l’équipe est important, tout est plus facile dans une bonne ambiance. Et puis je n’ai peut-être plus le tournevis en poche, mais je sais toujours m’en servir en cas de besoin...»