Dr Manfred Koch, anesthésiste médecin-chef adjoint

«J’ai découvert la Suisse en faisant du ski à Crans-Montana. Mais je ne pensais pas travailler un jour aussi près du lieu de ces vacances», admet le Dr Manfred Koch. Natif de Bad Harzburg, une petite ville allemande située entre Göttingen et Hanovre, ce médecin anesthésiste exerce pourtant aujourd’hui au sein du Centre Hospitalier du Haut-Valais, à Brigue et Viège.

Après ses études et un premier travail à la clinique universitaire de Göttingen, le Dr Koch se perfectionne dans divers hôpitaux. Dans son pays, mais aussi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse. Il exerce notamment à l’hôpital universitaire de Zurich et à l’hôpital cantonal d’Aarau avant de rejoindre le Haut-Valais en octobre 2011. «Outre l’anesthésie générale, en médecine intensive et aux urgences, je me suis également spécialisé dans la thérapie de la douleur. Au Centre Hospitalier du Haut-Valais, il y avait justement la possibilité de travailler dans ce domaine aussi», explique-t-il au sujet de son choix professionnel.

Avec le Centre Hospitalier du Haut-Valais, le Dr Koch découvre «un petit hôpital, où l’on connaît rapidement tout le monde». Loin d’être un handicap pour ce spécialiste, qui y voit surtout des avantages. «J’ai pu facilement développer des contacts directs avec mes collègues, ce qui n’est pas forcément possible dans un établissement universitaire où l’on échange surtout par téléphone ou par email. Cela facilite aussi le travail en équipe de connaître la personne à qui l’on s’adresse. Les patients en profitent aussi.»

L’activité variée résultant de la taille modérée de l’hôpital constitue un autre atout aux yeux du Dr Koch. «Je travaille comme anesthésiste en salle d’opération, mais aussi aux soins intensifs, aux urgences et, trois jours par semaine, à la consultation pour le traitement de la douleur. Il s’agit vraiment d’être polyvalent. Cela ne permet évidemment pas d’être hyperspécialisé dans chaque domaine. Mais il faut aussi connaître ses limites et faire appel à un hôpital pour prise en charge centralisée en cas de besoin. Je n’ai pas de problème avec cela.» Les difficultés sont surtout pratiques et liées à la rigueur logistique nécessaire à l’activité sur deux sites, comme ceux de Viège et de Brigue: «Cela commence par le téléphone qu’il vaut mieux ne pas oublier si l’on veut rester atteignable», sourit-il. «Il faut aussi être flexible, ce qui est plutôt positif.»

Lorsqu’il quitte le travail, cet ancien nageur de compétition pratique volontiers le ski, mais aussi le ski de fond ou la randonnée. Sans oublier la moto, qu’il enfourche pour parcourir les cols de la région. «Je suis en Suisse depuis le début des années 2000. Et si je retourne parfois en Allemagne, ma vie est aujourd’hui ici. J’ai des amis qui viennent parfois pour leurs vacances de ski, à Nendaz ou à Zermatt. Moi, j’y reste. Ici, c’est presque le paradis.»