Els Léa Drubbels, infirmière spécialisée et responsable de formation au bloc opératoire

Belge d’origine, Els Léa Drubbels a rejoint la Suisse pour la première fois en 1996. «La Belgique ne proposait alors pas de formation spécialisée au bloc opératoire», se souvient- elle. «J’aurais pu aller en Hollande ou en Angleterre, mais deux collègues m’ont vanté les mérites de cette formation en Suisse.» Infirmière en soins généraux, Els Léa Drubbels s’est ainsi spécialisée dans l’activité au bloc opératoire, avec une partie théorique au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et la pratique à Martigny «avant le Réseau Santé Valais», sourit-elle.

Après un retour en Belgique entre 2000 et 2005, elle reprend le chemin de la Suisse et elle suit une formation de praticienne formatrice (PF) à l’HES-SO à Sion. En 2008, elle exerce à l’hôpital orthopédique du CHUV comme ICUS du bloc opératoire. «Et en août 2012, je suis revenue en Valais après la mise au concours du poste de responsable de formation au bloc opératoire. C’était une opportunité à saisir, notamment en vue du projet de nouveau bloc, pour une fonction qui m’intéressait.»

Avec trois sites (Sion, Sierre et Martigny) dotés de salles d’opération au sein du Centre Hospitalier du Valais Romand (CHVR), Els Léa Drubbels est appelée à se déplacer régu- lièrement. «Ma mission est de participer à la formation pratique des élèves “infirmier(e) diplômé(e) domaine opératoire (IDDO)” et des élèves “technicien(ne) en salle d’opé- ration” (TSO) au bloc opératoire en collaboration avec les PF, d’assurer l’organisation des stages des élèves IDDO et TSO sur les 3 sites, et d’encadrer des stagiaires d’autres degrés de formation (HES, ECG).»

«Mon rôle est entre autres de faire appliquer les bonnes pratiques et de les ajuster si nécessaire. Au bloc opératoire nous devons garantir la qualité des soins, la sécurité et le confort du patient. Évidemment, lorsque j’y suis, les gens ont un peu le trac... C’est vrai pour les étudiants, à qui nous enseignons ces bonnes pratiques, mais aussi pour le personnel déjà diplômé qui ne doit pas les oublier.»

Chaque bloc opératoire dispose d’une praticienne formatrice de référence, chargée de déterminer le processus de formation de chaque élève sur le lieu de pratique professionnelle et de leur apprendre le métier, avec la collaboration des collègues diplômés. Là, Els Léa Drubbels veille à un enseignement uniforme sur chaque site et à un suivi documenté de la progression de chacun. «Les élèves tournent sur les trois sites opératoires et doivent pouvoir passer de l’un à l’autre sans problème», explique-t-elle.

Après ses années passées au CHUV, la responsable de formation apprécie la structure plus réduite de l’Hôpital du Valais. Elle lui permet notamment de conserver une activité d’instrumentiste et de garder ainsi «la main». «À mon avis, c’est indispensable pour rester crédible et maintenir le contact avec tout le monde, les chirurgiens, les anesthésistes, les aides de salle, les collègues instrumentistes, les ICUS, et les patients.»

L’environnement et le climat ont également joué un rôle important dans le retour d’Els Léa Drubbels dans notre canton. «Je suis aussi revenue en Valais pour la convivialité des gens et revoir mes amis. Je connaissais déjà la région, les montagnes, les lacs... J’ai retrouvé mes repères. Et le soleil...»