Stéphanie Rupp, psychologue

Psychologue à Sierre, au sein du Département de psy- chiatrie et psychothérapie du Centre Hospitalier du Valais Romand (CHVR), Stéphanie Rupp a intégré l’Hôpital du Valais en octobre 2011. «Je suis Valaisanne et après mon master à Lausanne, je cherchais un premier stage clinique. En même temps, je voulais revenir en Valais. L’occasion s’est présentée à l’Hôpital du Valais, une grande institution qui offre de nombreuses possibilités dans de nombreux domaines. Je n’étais pas spécifiquement formée en pédopsychiatrie, mais on m’a proposé un stage dans cette spécialité.» Une proposition gagnante, puisqu’une année et demie plus tard, Stéphanie Rupp arbore un large sourire en évoquant son métier. «Ce domaine me convient tota- lement et je vais poursuivre ma carrière dans cette voie», assure-t-elle.

«Lorsque j’étais à l’université, je n’imaginais pas la richesse de ce domaine. C’est évidemment dû à l’âge des patients, de trois-quatre ans, à dix-huit ans. Outre la diversité des âges, les situations et les raisons pour lesquelles on vient nous voir sont toutes différentes. J’apprécie aussi énormément le travail réalisé avec les familles, en lien avec l’école, les médecins, la protection de l’enfance

Enthousiaste au sujet de son activité quotidienne, Stéphanie Rupp l’est encore au sujet de son environnement et d’une «chouette équipe où les derniers arrivés côtoient les an- ciens dans une bonne ambiance. J’aime bien les échanges entre les gens qui ont de la bouteille et les jeunes avec leurs idées nouvelles.» Une équipe sur laquelle chacun peut compter pour gérer les contrecoups d’une profession parfois exposée. «J’ai eu la chance d’être bien encadrée dès le départ, certaines situations ne sont pas faciles à gérer. Heureusement, nous avons des moments assez formels pour nous apprendre à prendre la distance nécessaire face aux événements. Et d’autres occasions moins formelles, comme des échanges dans les couloirs.»

Engagée à mi-temps au terme de son stage, Stéphanie Rupp apprécie aujourd’hui ces temps de repos supplémentaires. «Cela permet de mieux couper et de se reposer. J’ai aussi besoin de faire du sport et d’échanger avec des amis qui ne sont pas des spécialistes du domaine. C’est important, car parfois c’est dur. On a envie de sauver tout le monde. Et que ça aille vite.»

Loin d’avoir fait le tour de son domaine, Stéphanie Rupp n’interrompra pas sa route de sitôt. Elle se fait même militante: «Il faut permettre à la pédopsychiatrie de grandir et de prendre sa place. Ce qui marche pour les adultes ne fonctionne pas forcément pour les enfants. On peut être tenté d’appliquer des protocoles et des solutions toutes faites. Ça marche parfois. Mais pas toujours. Avec les enfants il faut être imaginatif, sinon on est vite rappelé à la réalité».